Le temps est un enfant
Peinture - peinture

Exposition en place du 30/05/09 au 10/01/10

Avec la participation de :
Barré Vincent, Ber Janos, Bonnefoi Christian, Brandely Daniel, Buraglio Pierre, Duret Jean-Marie, Hollan Alexandre, Laks Claudie, Rousselot Bruno, Rutault Claude, Tastemain Anne, Cuzin Christophe, Buren Daniel, Stankowski Anton, Ferrasse Patrice, Joumard Véronique, Jardon Cathy, Kawara On, Leisgen Barbara et Michaël, Mathieu Samuel, Lefèvre Jean-Claude, Buchwalter Pauline.


Exposition actuelle
Une exposition - Un livre




La chambre au-dessus de la rivière, 2009, détail, [le travail de l’art au travail…] , Lefevre Jean-Claude



Comme un enfant passant le temps, Cantoisel sait mettre en valeur, en invitant les artistes
à faire œuvre de création dans un espace de vie et ainsi à jouer avec les deux données fondamentales
de l’existence, le temps et l’espace, dans une écriture où chacun est invité à se dire lui-même,
qu’il soit artiste ou visiteur.

Cantoisel n’est plus un enfant avec ses 27 années d’existence qui ont vu passer 227 artistes !
Et pourtant, il garde son cœur d’enfant toujours prêt à s’émerveiller de ce qui l’entoure
comme le propose l’exposition de cet été, comme le retrace le livre qui lui est associé.


L'exposition : Le temps est un enfant – Peinture, peinture

Des artistes manifestent le marquage du temps
- Pierre Buraglio, Jean-Marie Duret, Patrice Ferrasse
- Alexandre Hollan, Cathy Jardon, Véronique Joumard
- On Kawara, Lefèvre Jean Claude
- Barbara et Michaël Leisgen, Samuel Mathieu *
- Bruno Rousselot, Claude Rutault
- Anton Stankowski, Anne Tastemain

- Vincent Barré, Janos Ber, Christian Bonnefoi
- Daniel Brandely, Daniel Buren, Christophe Cuzin
- Claudie Laks avec leurs œuvres déjà en place à l’atelier


L’École nationale supérieure d’Art de Dijon est pour la sixième fois partenaire de l’exposition.
Une des étudiantes Pauline Buchwalter installe une œuvre dans le grand salon



Concordance des temps

Plus encore que la musique, l’écriture ou le film, qui restent assujettis au temps linéaire nécessaire à en prendre connaissance, les arts plastiques ont naturellement vocation à interroger le temps, que l’on pourrait considérer comme leur ultime contenu.

L’œuvre plastique n’impose à son spectateur aucun temps pour la regarder : qu’il la frôle d’un rapide coup d’œil ou qu’il entreprenne face à elle une longue méditation, c’est lui et lui seul qui décide du temps de son intérêt ou de son plaisir. Par ailleurs, l’œuvre porte de mille et une façons les traces du temps que l’artiste a pris pour la réaliser, y compris bien entendu lorsque sa réalisation est déléguée, lorsqu’elle est essentiellement artisanale ou lorsqu’elle résulte de la mise en application d’un protocole totalement défini à l’avance. Entre ces deux temporalités qui encadrent la vision de l’œuvre, dans les jeux tragiques ou facétieux qu’elles génèrent, l’œuvre nous parle de nous, de notre temps d’êtres humains, du temps des relations que nous nous consentons entre nous, de l’amour, de la générosité, de la vie, de la vieillesse et de la mort.

Le sujet de la peinture lorsqu’elle représente, sa matière et sa composition dans l’abstraction, ses relations à l’espace et à l’architecture lorsqu’elle prend en compte les registres de l’installation sont ainsi comme autant de prétextes, autant d’occurrences ou le temps, ce sens premier de l’œuvre, vient s’épanouir.

C’est ce qui justifie que cette dernière grande exposition de l’atelier Cantoisel, après 27 années d’activité, ait pour thème le temps : non pas le deuil du passé, mais la fête des multiples jeux qui le parlent dans le même temps qu’ils en nient la linéarité au profit du temps propre à l’art, ouvert comme un enfant sur un perpétuel présent.

Jean-Philippe Vienne



*création d’un vitrail

Chaque exposition est une œuvre en elle-même, et le livre l’inscrit dans l’histoire.
L’histoire d’un temps donné...